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rouflaquette
25 octobre 2011

Himalayesque

J'aime bien la langue française. Je la trouve riche, ludique, subtile, nuancée, précise. Je me suis rendue compte le samedi 15 octobre très précisément qu'elle manquait vraiment de superlatifs en fait.

 Il est de notoriété publique maintenant: j'ai passé le cap, j'ai changé de dizaine, un truc qui ne m'enchantais pas dans l'absolu pour tout ce que ça représente...mais là je peux vous vous dire que mon changement de cap je l'adore parce que grâce à lui j'ai vécu une de plus belle chose de ma vie.

samedi 15 octobre donc, mon cher et tendre me presse de me préparer pour une soirée chez des amis à lui, repas prévu de longue date, je sais que l'on y va depuis plusieurs semaines mais je manque d'entrain...des amis à lui d'une autre génération, un peu la flemme. Je me prépare donc avec une tenue-j'ai-que-ça-à me-mettre.

Nous partons, peu après il me dit qu'il a oublié de donner un carton de vin promis à nos amis Virginie et Cédric (et voisins;-) qui ont une soirée, on y fait un saut, je sors de la voiture pour faire une coucou à mon amie Virginie, qui me propose d'aller voir la nouvelle déco de son bureau..on papote, mon cher me presse, Virginie me dit que je n'ai pas l'air d'avoir envie du tout d'y aller vu la tête que je fais...je reste diplomate avec une moue révélatrice, on sort du bureau...elle me précède et me dit en plaisantant "ben, t'as qu'à rester avec nous"... et là...avec un mouvement du bras elle me montre autour de la table basse toutes mes plus chères amies.

Toutes s'étaient installées en silence. Toutes là. Et là j'ai bien cru que de battre mon coeur s'est arrêté.

Je crois qu'on ne peut pas se figurer à cet instant précis le choc émotionnel que c'est....Il parait que j'ai fait un mouvement de recul pour retourner le bureau et puis je me suis écroulée et réfugiée dans les bras de Virginie, salve de sanglots (hormones) et là je me retourne  parce que je n'avais pas vu tout le monde.

C'était dingue: toutes là: qui sont venues en train de bien loin :  Nelly qui s'est débrouillée pour venir de loin alors qu'une autre soirée était prévue et qui était là malgré tout le reste, Peggy.... que je n'avais pas vu depuis 7 ans... je n'aurais pas parié un kopeck pour qu'elle vienne et elle était là après tant de pointillés, Sandrine qui a du affronter vents et marées, Céline qui allaite encore sa petite Suzon, Chloé qui a une vie bien chargée, Nathalie venue quand même alors qu'une autre soirée l'attendait, Clotilde qui a quand même 6 enfants, Cécilia qui avait un mal de dos de chien. ..tout cela supposant que les papas ont tout géré à la maison, qu'ils étaient oK...

Une fanfare dans le corps, les mots qui ne sortent pas comme je le voudrais parce qu'il ya en a trop et qu'ils ne suffisent plus. Je les ai touché, je les ai embrassé, je les ai regardé. je n'ai pas réalisé. C'était bon, c'était fort.

Tout ça rien que pour moi.Tout ça rendu possible grâce à ma Virginie qui a enquêté pendant des semaines (elle n'avait le numéro de personne), qui a pris un temps de dingue, qui a tout organisé, tout géré. Ma Virginie qui a  fait tout ça pour moi, pour que sa vieille cops passe une chouette soirée, qui a eu une pression de fou, qui a surfé sur les aléas.La grande classe. tout parfait, tout mieux que dans mes rêves.Tout ça pour moi, encore, je n'en reviens toujours pas. J'abrège parce qu'elle ne voudrait pas que je me répande non plus ma grande sensible.

L'amour je l'ai senti palpable, j'en ai reçu tellement. Je ne me souviens pas (hors naissances de mes enfants et mariage) avoir ressenti une tel bonheur, une plénitude absolue.

Là, déjà le cadeau était sublime. Mais...j'en ai eu encore. Toutes les soirées chez Virginie (nombreuses) j'ai sorti ma vieille blague en demandant ou étais l'homme nu de la soirée,même pas un fantasme, une private joke en somme, à répétition. 

Et là, pendant que je sirotais mon verre, je hurle...parce que l'homme nu tant demandé, il était là.Devant moi.Très chic et sobre, pas le chippendale couleur carotte luisant et gominé aux sourcils épilés, non, un vrai homme qui a eu la classe de conserver sa petite serviette en guise de feuille de vigne qui a fait un petit tour et puis est parti. C'était drôle, décalé, 20èmé degré.C'était magistral.

J'étais comblée. Elles m'ont achevée avec un Imac magnifique(je dors avec)avec tout plein de trucs ultra pratique et pas de fils qui pendouillent, parce que depuis des mois je râlais sur mon pc aussi capricieux que poussif..Et parce que je suis souvent injoignable et que mon téléphone avait la modernité incroyable des années 80 elles m'ont offert un Iphone.La langue française manque de superlatifs, oui, c'est bien vrai.

Virginie avait prévu des couchages pour tout le monde, presque toutes ont pu se libérer pour rester et le lendemain on avait toutes du mal à réaliser que c'était passé. On a brunché ensemble, on a pu prolongé. On a pu debrieffer, on a pu encore profiter.

Je suis fière d'être leur amie, je les aime fort mais j'ai l'impression de ne pas les avoir remercié assez, de ne pas les avoir assez serré.

Un long post, c'est vrai, mais comment résumer? j'avais envie de partager.

photo

Céline, occupée à prendre des photos, n'ayant pas encore remarqué que le loup était derrière elle.

 

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Commentaires
N
Madré !! Quel anniversaire effectivement. Amitiés et émotions...J'ai d'abord cru en voyant le monsieur à demi nu sur la photo que c'était le mari de l'une de vous qui avait fait une blague !! Tes amies t'ont gâtée, quels formidables cadeaux tu as reçus, et alors est-ce que tu apprivoises ton i-phone ??
S
Avoir les gens qu'on aime et qui nous aime autour de nous est le plus beau cadeau qu'on puisse recevoir.<br /> je comprends ton émotion.<br /> precieux, precieux moment !!
A
Pas besoin de superlatifs pour les remercier, juste des mots simples comme tu as su si bien les écrire !
M
quelle soirée de rêve !!
P
Waouh... je sais c'est pas un superlatif, et c'est même pas français... Mais j'en ai des frissons à lire ton billet ! Allez, encore bel Anniv' - on n'en finit pas !
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