Il ya longtemps...

Clem ramène des petits trésors de ses promenades: du mika, des fleurs de bruyère, rien en apparence de précieux, sauf que ce sont de ceux qui font toujours plaisir puisqu'il sont les mêmes de génération en génération, un "code" familial...  Clem puisque tu le demandes, je te confie un peu de mon patrimoine familial: mes madeleines, des petits us et coutumes intra-familiaux...je ne mets que les premiers qui me viennent en tête.

Une tendresse particulière et indéfectible pour le désuet, suranné, le truc qui a vécu.

Le plaisir de la contemplation pour les choses simples*

Faire des brochettes de pâquerettes au printemps.Incontournable: une institution.

Suivre les fourmis depuis le départ de la fourmilière, disposer de toutes petites miettes,  regarder leurs antennes s'affoler,les oberver changer de direction, lançer le signal aux copines et se dépêcher de tout ramener au QG (*!).

Fouiller dans tous les tiroirs de ma Mamou pour y trouver à chaque fois des petits bouts de laine, des vielles cartes...de quoi trafiquer, coller, découper, recommencer la semaine d'après.

les patates sautées croustillantes dehors fondantes à l'intérieur/rôti de filet de boeuf aux herbes du jardin de maman ou artichauts à la barigoule (Le reboul, Clem, le Reboul ;-) !)

le verre de lait à la fleur d'oranger pour lutter contre le sommeil qui tardait à venir.

les haricots blancs à la tomate au petit déj' une bonne partie de mon adolescence avant de partir au collège...

la pêche aux crabes avec une vieille moule (stratégique) écrasée au fond de l'épuisette.Tous les relâcher après.

Les grands panier en osier pour aller faire le marché, le plaisir de tout y regarder, de goûter, de sentir, d'écouter, de ne rien dire, de sourire à les entendre appeler le chaland. Les apéros en terrasse juste après.

Mon dauphin météorologue de mes 7 ans scintillant en espèce de porcelaine, kitchissime, que j'adore...bleu: beau temps, rose:  vent, mauve : pluie. Collector.

Se plaire à regarder les feuilles d'olivier, argentées et découpées sur un ciel anthracite d'orage, changeantes avec le mistral, vertes kaki avec un soleil au zénith.

le bruit des talons de ma maman dans le couloir, je crois que j'ai dû aimer porter mes premiers talons grâce à ce son si caractéristique...L'impression d'être une "vraie" fille.

le 36 ème degré.

La non violence envers les araignées (dont je ne raffole  pourtant pas) mon cher père n'en tue jamais une (il n'est ni boudhiste, ni animiste, ni membre actif de la SPA) Bon,  nous ne devions pas non plus nous frayer un chemin à travers des toiles d'araignée/stalactites...mais je l'ai toujours vu les prendre avec précaution et les mettres dehors...j'applique la règle par habitude mais je les propulse très rapidement au risque d'un traumatisme crânien plus ou moins fatal.

le goût de la lecture, et même le plaisir de relire certains vieux lire tous les étés. Bah, ou un été sur deux...

Liste non exaustive...

Comments

[Maison Bastille]

Fianelement je suis partie sans filet pour la confiture avec tes suggestions et le résultat est top
Je vais peut etre acheter le livre de la maitre confituriere. Tu le trouves chouette ?
A bientot

[morgane*]

Oh je suis émue pour le bruit des talons..tu me remets dans mes pensées de petite fille, j'adorais ce bruit, cela me rassurait (-:
Et les fourmis, mdr, idem pour moi sauf que mon frère me suivait et les éctasait ((-!
Merci pour ces confidences sur ton enfances !
Bisous et bon dimanche

[guiz]

J'aime ce voyage que tu nous offres. C'est poétique et émouvant.

[karyn]

j'aime ces confidences sur l'enfance!

[Olivia]

Ton texte est très beau...